Bien que leur valeur ait été reconnue, ces artéfacts n’ont jamais été étudiés de manière globale à la lumière de leur origine ou des circonstances de leur arrivée au Nouveau-Brunswick. Ce projet ARUC a permis un premier examen concerté des premières acquisitions internationales. Ses objectifs étaient les suivants : effectuer des recherches sur la constitution de la collection internationale à ses débuts, reconstituer les collections à un degré désormais possible, acquérir une compréhension claire des origines culturelles des artéfacts et enquêter auprès des donateurs pour connaître les circonstances et les raisons de l’arrivée des artéfacts à Saint John.
Trois institutions sont à l’origine de ce qui allait devenir le Musée du Nouveau-Brunswick. Le Gesner’s Museum of Natural History, le Mechanics’ Institute et la Natural History Society of New Brunswick sont évoqués chacun en fonction de leur contribution à la collection actuelle. L’histoire que peut raconter chacune de ces institutions permet de porter un regard nouveau sur le passé haut en couleur de Saint John.
Les recherches sur les collections se sont heurtées à plusieurs obstacles. Comme dans tous les musées de taille et d’âge semblables, les dossiers du Musée du Nouveau-Brunswick pour le XIXe siècle et le début du XXe sont incomplets, minces et souvent inexacts. Par ailleurs, l’identité de plusieurs artéfacts a été perdue, les numéros d’acquisition qui auraient pu les relier aux dossiers étant absents. Lorsque le lieu d’origine est consigné, l’information est souvent floue ou erronée. Enfin, les conventions de l’époque ont voulu que, bien souvent, seul le nom accompagné de l’initiale du donateur les désignât, ce qui compromet leur identification.
L’étude des donateurs a mis au jour pour la première fois nombre d’histoires captivantes de voyages et d’aventures. Ces histoires constituent une anthologie riche et diversifiée. Parallèlement, l’étude des artéfacts a révélé pour la première fois le caractère authentique et la diversité des premières collections internationales, qui témoignent de la fascination qu’ils ont dû exercer sur leurs donateurs, les collectionneurs du musée et le public qui les a vus. Pour les résidents et les visiteurs, ces collections constituaient une fenêtre sur le monde tout en exprimant l’âme de Saint John. Hier, comme aujourd’hui, Saint John était une ville industrielle et un port de mer qui ont aussi donné naissance à une communauté dynamique de bâtisseurs de musée tournés vers l’extérieur, concernés par le monde et curieux d’autres cultures. Ferme