La Natural History Society of New Brunswick

Créée en 1862 par un petit groupe de géologues appelé le Steinhammer Club, la Natural History Society of New Brunswick s’intéressait en particulier à l’étude de l’histoire naturelle et collectionnait activement des spécimens provenant de toute la province.

Dans le cadre de leurs démarches pour alimenter la collection, ses membres, tout comme l’avaient fait avant eux Gesner et les membres du Mechanics’ Institute, se sont tournés vers le florissant secteur du transport maritime de Saint John. C’est en 1863 qu’un appel officiel a été lancé à ce secteur au moyen de la distribution d’une circulaire adressée « aux propriétaires de navires marchands et à la marine du Nouveau-Brunswick », et annonçant que :

La Natural History Society of New Brunswick est désireuse d’accroître sa collection muséale d’objets d’histoire naturelle provenant de l’étranger. Elle estime qu’elle doit principalement se tourner vers les propriétaires de navires marchands et la Marine du Nouveau-Brunswick pour atteindre cet objectif.

Nous demandons donc respectueusement aux messieurs qui œuvrent dans le commerce extérieur de bien vouloir collaborer en distribuant cette circulaire aux capitaines de leurs navires, ou en en envoyant des exemplaires à leurs agents et amis qui se trouvent à l’étranger, et en usant de leur influence pour faire progresser la société dans cette direction (documents de la NHS).

Bien qu’elle concerne explicitement l’histoire naturelle, la circulaire mentionnait également que « les antiquités, curiosités, etc., illustrant les modes de vie, les us et coutumes et les religions des peuples étrangers seraient fort appréciées. » Outre cet appel général, la société sollicite les personnes voyageant à l’étranger. Par exemple, à la réunion du 7 avril 1863, il est décidé que l’on demanderait au capitaine Scott de la Marine royale de recueillir des spécimens de la faune ichtyologique au cours de l’été suivant, et qu’on devrait lui fournir le matériel nécessaire. En 1866, le conservateur reçoit une subvention pour recueillir des « curiosités naturelles » à Cuba (documents de la NHS).

Pendant les quarante premières années de son existence, la Natural History Society n’a pas eu de bâtiment où abriter son musée. De 1862 à 1868, un lieu d’exposition lui est accordé dans le musée du Mechanics’ Institute. En 1868, le musée et la bibliothèque sont déménagés dans ce qui est alors le nouveau bâtiment de la Grammar School, et ce, jusqu’en 1874, année où les collections regagnent le Mechanics’ Institute. Un autre déménagement a lieu en 1881 dans l’immeuble du marché, que la société occupe jusqu’à son installation dans son propre immeuble de la rue Union en 1906. Étant donné leurs liens étroits, il n’est pas surprenant que, lorsque le Mechanics’ Institute ferme ses portes en 1890, il laisse sa collection d’artéfacts et de spécimens d’histoire naturelle à la Natural History Society.

Au siècle suivant, le musée de la Natural History Society continue à prendre de l’ampleur, de l’envergure et de l’importance. Une brochure non datée, publiée peu de temps après l’installation dans le nouvel immeuble en 1906, mentionne dans son introduction qu’ « un musée public d’histoire naturelle et d’arts est un lieu d’instruction que devrait posséder chaque ville d’importance, ainsi qu’une institution de même niveau qu’une bibliothèque publique », et que la Natural History Society a pour objectif de donner un tel musée à Saint John. Parmi les points forts du musée, « la section réservée à l’Homme et à son œuvre regorge d’objets d’intérêt dans les domaines de l’archéologie et de l’ethnologie… Cette partie du musée comporte des objets de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique, de l’Amérique et des « îles de la mer », ainsi que de l’Égypte ancienne et de la Rome antique » (documents de la NHS). Bien plus qu’un outil éducatif, le musée s’avère aussi utile pour « faire connaître aux visiteurs et aux touristes des objets d’intérêt et de valeur trouvés dans les provinces, et les touristes, lorsqu’ils sont privés par un temps défavorable du plaisir d’admirer les richesses naturelles de la région de Saint John, peuvent venir au musée public ».

À l’aube du XXe siècle, la tradition consistant à recueillir des objets du monde entier est bien établie et, au cours des trente années suivantes qui ont mené à la création du Musée du Nouveau-Brunswick, les acquisitions se poursuivent de façon exponentielle jusqu’à ce que presque chaque continent et chaque région du monde soient représentés.

À la fin des années 1920, du fait de la croissance de la collection dirigée par son conservateur de longue date William McIntosh, la société a besoin d’un nouvel immeuble. La Natural History Society accepte un financement offert par le gouvernement provincial, et devient ainsi une institution provinciale. En 1934, le nouvel immeuble situé avenue Douglas ouvre ses portes au public.

Les recherches effectuées sur les donations d’artéfacts de l’étranger faites à la Natural History Society de 1863 à 1929 ont mis au jour tant d’histoires concernant un grand nombre d’objets qu’il devient nécessaire de procéder à un tri. Une sélection est faite afin de représenter autant que possible les différentes régions du monde et les diverses activités et professions des Néo-Brunswickois qui sont à l’origine de leur acquisition. Ces histoires ont été regroupées par thème, dont les immigrants, les gens de mer, les échanges internationaux, les missionnaires, les militaires, les liens et le travail à l’étranger. Un dernier thème intitulé « Pouvez-vous nous en dire plus? » présente des histoires incomplètes au sujet desquelles nous recherchons des renseignements.

Bibliographie

Documents de la Natural History Society of New Brunswick, Archives et bibliothèque de recherche, Musée du Nouveau-Brunswick.

Squires, W. Austin. The History and Development of the New Brunswick Museum, collection administrative nº 2, Saint John, Musée du Nouveau-Brunswick, 1945.