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Ronald Paul : Il y a un truc que je détestais… ah là là! On partait l’après-midi. En été, tu as envie d’aller te baigner, et on nous disait : « Vous pourrez aller vous baigner après le souper. Maintenant, vous allez couper un peuplier, et assurez-vous qu’il est bien net. » Alors on y allait, on cherchait un peuplier de dix ou douze pouces et bien net sur environ huit pieds. On l’abattait – à l’époque, on n’avait pas de tronçonneuses, on utilisait des scies à main – il fallait l’abattre et le fendre. Pour le fendre, on partait du haut et on descendait par le milieu, après, il fallait qu’on l’équarrisse. Une fois qu’on avait fait ça, on le mettait sur le côté, on en faisait huit ou neuf billes et on les apportait à la maison. J’avais fini mon travail! Il y avait aussi les beurriers. À l’époque, ça valait pas grand-chose, mais cinq dollars, c’était cinq dollars. Aujourd’hui, les mêmes beurriers dont je parle, ils valent de soixante-quinze à quatre-vingts dollars.