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Maurice Sacobie : Je me souviens une fois à Oromocto, j’étais jeune homme et on allait là-bas la nuit. Ma marraine, elle avait plein de filles, elles étaient jeunes, et pour aller chez elle, il fallait prendre un petit chemin en terre, et sur la droite, il y avait un petit ruisseau et une petite crête. On était tous là, debout sur la colline, quelques gars et moi. Quelqu’un a dit : « Regardez, qu’est-ce que c’est là-bas de l’autre côté du ruisseau? C’est quelqu’un avec une tête blanche. » On appelait ça des feux follets. Alors on se mettait à courir très vite, jusqu’à chez ma marraine. On entrait en courant, on se cassait la figure… « Qu’est-ce qui vous arrive, les garçons? » Ça la gênait pas. Elle disait : « Il n’y a personne dehors. » Et nous on répondait : « Ah si! Il y a quelqu’un! » On a fini par découvrir que c’était son fils qui faisait ça pour nous faire peur. Il est venu plus tard, [indéchiffrable] c’était comme si c’était vrai, tu pouvais pas… des tours comme ça, ça faisait vraiment vrai, tu sais.