Contes

Koluskap rencontre l’oncle de l’imposteur

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raconté par Gwen Bear (.wav, 1.6 mb)

des animaux dangereux

Koluskap remonte le fleuve pour tuer des animaux dangereux et détruire des barrages. Mikumwesu, son frère, décide de poursuivre son voyage vers le sud. Koluskap arrive à un endroit que beaucoup de gens appellent KchikpihigAnuk (1), ou grand barrage, près de ce qui est aujourd’hui une grande ville. Le premier camp dans lequel Koluskap entre appartient à une vieille femme appelée Chouette, qui affirme : « Tu es celui qu’on appelle Koluskap. » Koluskap répond que oui et qu’il est venu pour tout arranger. « C’est bien, dit Chouette, car l’eau croupie du barrage a causé des dommages et des serpents du faux Koluskap sont venus ici et ont mangé les poissons. » Koluskap dit à Chouette de ne pas s’inquiéter, car lui et Mikumwesu ont détruit l’imposteur.

Chouette

La vieille femme lui fait alors remarquer : « C’est bien, mais son oncle est ici, et il est pareil. Il prend notre gibier et le peuple meurt de faim. Tout ce qu’il reste à manger, c’est moi. » Koluskap lui dit qu’il peut en être autrement; elle peut prendre les deux castors qu’il a tués au cours de son voyage. Il demande à Chouette d’aller jusqu’à son canot et de récupérer les castors, ainsi que sa pagaie et ses armes. Il lui demande aussi de ne souffler mot à personne de sa présence. Chouette suit les instructions de Koluskap, mais elle est si heureuse qu’elle ne peut s’empêcher de chanter. Elle va chercher de l’eau, prépare un des castors et le fait cuire. L’oncle de l’imposteur, qui se demande pourquoi elle chante, envoie Putois l’espionner. Putois voit Chouette et Koluskap festoyer, et l’autre énorme castor pendu aux poteaux du wigwam. Il rapporte ce qu’il a vu à l’oncle, qui décide de s’emparer du castor en faisant arroser Koluskap par le Putois pour le tuer.

flambeau

Ayant vu Putois, Koluskap l’attend avec une torche faite d’écorce. Chouette demande : « C’est pourquoi faire? » Koluskap explique qu’il a l’intention de brûler Putois dès qu’il se montrera. Chouette met Koluskap en garde, car Putois est le favori de l’oncle de l’imposteur. Mais Koluskap écarte les craintes de Chouette et lui dit de ne pas s’inquiéter.

Putois arrive au camp de Chouette, mais, brûlé, il ne tarde pas à déguerpir et à retourner au camp de l’oncle, en hurlant au secours. Furieux, l’oncle de l’imposteur envoie Vison au camp de Chouette pour découvrir qui a fait tant de mal à Putois.

Marmotte

Lorsque Vison arrive au camp de Chouette, Koluskap est déjà parti tendre un piège et Marmotte est arrivée pour rendre visite à Chouette. Vison écoute la conversation des deux vieilles femmes. Lorsque Marmotte demande qui a apporté la viande de castor, Chouette lui répond que c’est le grand chef, Koluskap, qui est venu de loin dans son canot. Chouette ajoute que Koluskap a l’intention d’anéantir l’oncle du faux Koluskap de la même manière qu’il a détruit l’imposteur. Les deux vieilles femmes discutent ensuite de qui ferait une meilleure femme pour Koluskap, sous réserve qu’il ne soit pas déjà marié!

Vison s’éclipse pour retourner chez l’oncle de l’imposteur, auquel il rapporte tout ce qu’il a entendu sur le grand homme Koluskap. L’oncle se met dans une colère noire quand il apprend la disparition de son neveu et s’enrage encore davantage quand il comprend que Koluskap compte l’anéantir lui aussi.

un tendeur de peaux

Il ne se passe rien cette nuit-là, mais le lendemain matin Koluskap va lever ses collets et trouve deux castors. Lorsque l’oncle de l’imposteur découvre que Koluskap attrape du gibier facilement et en grande quantité, il décide d’y mettre un terme. Il se rend en personne au camp de Chouette et précisément au moment où il est en train de décrocher la viande de castor des poteaux du wigwam, Koluskap arrive. Il attrape l’oncle, le plaque au sol et donne l’ordre à Chouette d’aller chercher le Chef et toute la tribu. Chouette obéit.

une hutte de sudation

Koluskap dit aux membres de la tribu d’aller au camp de l’oncle, de prendre toute la viande qu’il y a emmagasinée et de la distribuer à toute la tribu. Il déclare qu’il n’a pas l’intention de mettre à mort l’oncle de l’imposteur immédiatement, mais qu’il veut l’affamer. Sur ses consignes, les membres de la tribu construisent une suerie si exiguë qu’il est impossible que la chaleur s’échappe. Ils mettent l’oncle de l’imposteur dans la suerie et Koluskap ne cesse de lancer des pierres et de l’eau chaudes à l’intérieur, augmentant ainsi l’intensité de la chaleur. Il demande constamment à l’oncle : « Alors, où est passé ton pouvoir? »

Petit Tonnerre

À l’horizon se profile un nuage orageux qui se rapproche de plus en plus. On entend un grondement sourd et Koluskap pense reconnaître la voix du fils de Mikumwesu, son neveu, Petit Tonnerre. Bientôt, le jeune Tonnerre descend, très excité de revoir Koluskap après si longtemps. Koluskap parle ensuite à Petit Tonnerre de son désir d’anéantir l’oncle de l’imposteur. Il lui explique aussi qu’il faut détruire le barrage pour nettoyer l’eau et tuer tous les animaux dangereux le long de la rivière.

Koluskap s’en va, comptant rendre visite à sa Grand-mère

Petit Tonnerre promet de faire toutes ces choses. Koluskap s’en va, comptant rendre visite à sa Grand-mère qu’il a quittée il y a de nombreuses années quand, pour la première fois, il a entamé ses aventures.

1. Les rapides de Lachine et Montréal