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Ronald Paul : Quand arrivait la saison du castor, en automne, j’étais à fond dedans. À cette époque, les gens étaient pauvres, mais ils étaient plus durs, tu t’en souviens? La moitié de la réserve, j’ai fait manger la moitié de la réserve pendant cette période très difficile. Il y avait pas une famille dans la réserve qui mangeait pas de castor, tu t’en souviens? Intervieweuse : J’y ai goûté, j’ai trouvé ça bon, un peu comme du poulet. Ronald Paul : Ah! Quand on récupérait du castor frais, j’attendais toujours le meilleur moment, je mangeais toujours en premier, sinon après, j’en mangeais pas. Parce que mes parents ils disaient toujours : « Avant de commencer à manger, assure-toi toujours que c’est celui que t’as attrapé, ça t’évitera de te poser des questions. » Mon père disait : « Quand tu manges quelque chose en premier, tu t’y fais. Alors c’est ce que j’ai fait. Des fois ça ressemblait à du bœuf, bien joli, bien blanc et… bien gras!