La géographie sociale étudie les rapports entre sociétés et espaces. Bien que l’on ne partage plus aussi souvent qu’auparavant son repas avec les membres de sa famille immédiate, il existe toujours un besoin de se rassembler pour les anniversaires, les commémorations et les événements importants. Ce besoin ne fait que se renforcer chez ceux qui, quel que soit leur âge, explorent la géographie sociale extérieure et, dans bien des cas, reviennent dans des endroits devenus familiers au fil de leur vie. Si, de nos jours, adolescence rime avec centre commercial, la plupart des lieux et des occasions de rassemblement du passé existent toujours : les théâtres, les défilés, les loisirs, les clubs, les expositions, les écoles et les cérémonies religieuses. Si les églises se vident, les mariages, les enterrements et les baptêmes demeurent des cérémonies importantes et puissantes.

Par le biais de photographies et de documents provenant des collections du Musée du Nouveau-Brunswick, ce site Web présente le cortège de continuités et de changements qui ont eu lieu de la moitié du IX^e siècle à la fin du XX^e. Plusieurs thèmes à la fois indépendants et interdépendants y sont explorés, sous des rubriques comme la Communauté, les Écoles et les Lieux de culte. Dans la galerie Communauté, nous découvrons un théâtre du IXe siècle attendant son public, un programme présentant les personnages mythiques de la pièce et la foule assise qui guette le lever de rideau. Nous sommes ensuite transportés à un pique-nique dans un campement au milieu des années 1940, à la fois familier et étrangement lointain. Le cours d’eau tout proche et les prés dégagent une telle paix que l’on oublie que le monde est encore en guerre. Ces images et ces documents dressent le portrait d’une province dont la géographie sociale en mutation se trouve sous l’influence de la photo et de la presse écrite et les influence en retour.