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Ironiquement, en 1936, les membres de l'équipe canadienne se rendent aux Jeux Olympiques de Berlin à bord du même navire de ligne qui transporte des anciens combattants en route pour le dévoilement officiel du monument érigé sur la crête de Vimy en l'honneur des Canadiens tombés pendant la Première Guerre mondiale. Un nouveau conflit se profile à l'horizon, et le site de Vimy sera visité par bien d'autres militaires canadiens. À l'été 1944, les vainqueurs de la bataille de Normandie se font photographier à la base de l'énorme monument orienté vers le soleil dont ils ont tant entendu parler. Leur présence laisse présager des victoires et des sacrifices, alors qu'ils pourchasseront l'armée allemande défaite le long de la côte française et en Hollande. Ces hommes et ces femmes, qui ont visité le tombeau de parents tombés à la Première Guerre dans les cimetières d'Étaples et de Wimereux dans le Pas de Calais, prendront ensuite place dans ceux de Groesbeek et de Reichwald. Répondant fidèlement à l'appel de la Grande-Bretagne, le Canada entre en guerre, en 1939, mais cette fois-ci avec prudence, en pesant le pour et le contre comme le font les adultes aux prises avec une décision importante. Le pays s'embarque avec trois services solides : l'Armée de terre, la Marine et l'Armée de l'air, ainsi que la marine marchande. Au Nouveau-Brunswick, la croissance démographique et l'influence régionale contribuent à la formation de trois bataillons de première ligne : le Carleton and York, le North Shore Regiment (Nouveau-Brunswick) et le Princess Louise's New Brunswick Hussars, ce dernier étant une formation blindée. Les trois se rendent en Angleterre pour se livrer à un entraînement intensif en attendant de passer à l'action. Entre-temps, d'autres Néo-Brunswickois servent dans la marine et la marine marchande dans l'Atlantique Nord, dont les vents sont redoutables en janvier et les vagues, gigantesques. Au moins, le mauvais temps les protège-t-il contre les pires ravages des sous-marins allemands. Une mer tranquille et une nuit sans lune sont pires que tout, plus particulièrement quand les attaques des Wolfpack commencent. Qui plus est, les sous-marins amènent la guerre dans l'arrière-cour du Canada, dans le golfe du Saint-Laurent et aux abords de la baie de Fundy. Certains Néo-Brunswickois vont grossir les rangs de la Royal Air Force juste à temps pour la bataille d'Angleterre, mais un plus grand nombre intègre plutôt le Corps d'aviation royal canadien en tant que combattant ou pilote de bombardier ou membre de l'équipe au sol. Les trois services se serrent les coudes le jour J, quand le North Shore Regiment atterrit à Saint-Aubin-sur-Mer avec l'artillerie aérienne et navale. Entre-temps, le Carleton and York a franchi la ligne Hitler en Italie et le 8th Hussars gagne du terrain plus au nord, à la ligne gothique. Plus tard, en 1945, ces deux unités seront déplacées vers le nord-ouest de l'Europe, où elles rejoindront la 1re Armée canadienne alors que la guerre tire à sa fin. En bout de ligne, c'est l'appui technique et industriel du front intérieur qui permet, comme d'habitude, de maintenir les forces sur le terrain, en mer et dans les airs. Dans l'après-guerre, le Canada, et le Nouveau-Brunswick, figure comme une puissance industrielle de premier plan. Sa main-d'oeuvre s'intègre rapidement pour en faire un modèle de progrès dans le contexte compétitif du temps de paix.

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