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Ce grand conflit, un cataclysme qui laisse des séquelles tant physiques que morales, ravage le paysage culturel de l'Europe et engendre des haines profondes qui, une génération plus tard, mèneront tout droit à la Deuxième Guerre mondiale. Le Canada en souffrira également : des milliers de morts, des mutilés, des dépressions, des suicides, des veuves et des fiancées qui attendent des hommes qui ne reviendront jamais. Pourtant, le Canada ne ressemble pas à l'Europe dévastée; ce petit et jeune pays ouvrira bientôt ses bras à bon nombre de ceux qui veulent fuir le vieux continent déchiré par la guerre. Le Canada sortira de cette Première Guerre plus confiant et plus indépendant grâce aux hommes et aux ressources qu'il a pu engager dans le conflit et à l'expérience d'une identité partagée, d'une victoire sur le champ de bataille et des inévitables sacrifices sur lesquels reposent ces victoires. Le pays perdra plus de 65 000 hommes et femmes dans ce conflit, pour la plupart des membres de l'Armée de terre, mais également du Royal Flying Corps ainsi que la Marine royale du Canada. Le Nouveau-Brunswick fait une contribution importante à l'effort de guerre national, reflétant ainsi, à plus petite échelle, l'évolution sociale qui caractérise alors l'ensemble de ce jeune pays du Commonwealth. La participation du Canada dans cette guerre a des airs de déjà vu. En août 1914, un appel aux armes de la Grande-Bretagne se solde par la réponse enthousiaste habituelle. Or, tandis que la participation se renforce au cours des premières années de la guerre, une évolution se dessine, avec la naissance d'un 165e Bataillon d'infanterie, composé de volontaires acadiens, l'engagement de Néo-Brunswickois noirs de Saint John et de Fredericton dans le 2e Bataillon de construction levé à Halifax et la présence d'infirmières dans le Corps de santé royal canadien. L'Armée de terre, en tant que service le plus établi, a accueilli le plus de recrues et son principal élément provincial, le 26e Bataillon, était composé de Néo-Brunswickois de toutes les régions de la province. Au sein de la 2e Division du Canada, ce bataillon méritera les honneurs de guerre dans tous les conflits importants auxquels participe le Corps canadien… Somme, Vimy, Canal du Nord... Certains soldats néo-brunswickois s'enrôlent dans le jeune Royal Flying Corps de l'armée britannique, quelques civils renflouent la toute petite Marine royale du Canada et d'autres, y compris de nombreuses femmes, offrent leur soutien en travaillant dans des usines au pays. La guerre prend fin en novembre 1918 et les parades qui célèbrent la victoire rassemblent spectateurs et anciens combattants de retour au pays et dissimulent les nombreuses transformations socioéconomiques à venir.

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